Conseil de Paris – Février 2013
16ème arrondissement : Aires d’accueil des gens du voyage
Monsieur le Maire, Mes chers collègues,
Décidemment, le schéma départemental d’accueil des gens du voyage n’a pas terminé de susciter des débats dans notre assemblée. Voici 9 ans pourtant qu’il a été adopté, conformément à la loi. Je ne critiquerai pas l’exécutif sur le durée de cette gestation, car je crois qu’elle révèle surtout l’absurdité de vouloir appliquer le droit commun à notre collectivité marquée par de réelles spécificités parisiennes : nous n’avons pas ou peu de foncier disponible pour ce type d’équipements et la nature départementale de cette obligation nous empêche d’envisager la chose dans un espace géographique plus pertinent : celui de la métropole parisienne, du Grand Paris.
Je sais que de telles implantations sont justifiées par des raisons sanitaires et le droit pour chacun d’accéder notamment aux services hospitaliers. Néanmoins, je m’interroge pour ce qui est de mon arrondissement, le 16e, sur la pertinence d’inclure ce projet de 35 places dans une réhabilitation de la vallée sud de Longchamp. Une telle installation produit logiquement des dégradations de l’environnement, comme toute implantation humaine. C’est regrettable dans un site classé, comme l’est le bois de Boulogne. En plus, cette aire se situe en zone inondable, non loin des bords de Seine. Je reste donc convaincu que l’avis négatif du 17 novembre 2011 de la Commission supérieure des sites, faisant suite à l’avis défavorable de la Commission départementale de la nature, des paysages et des sites de Paris d’avril 2011, doit être suivi, malgré les modifications sensibles du projet initial. Transformer un parking en aire d’accueil, c’est remplacer une verrue par un habitat temporaire tout aussi incongru dans un site naturel. Je salue les efforts envisagés en matière de réhabilitation de ce secteur du Bois de Boulogne, mais ils auraient pu être réalisé indépendamment de l’implantation d’une aire d’accueil de gens du voyage. France-Galop, qui gère l’hippodrome de Longchamp, est très réticent sur le projet. De plus, je ne suis pas persuadé que cette affaire ravisse nos voisins de Boulogne-Billancourt. C’est pourquoi je m’opposerai à cette délibération. Je laisse mon collègue Gérard REY vous faire part de ses remarques sur la partie 12e de cette délibération.
Je vous remercie.
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