par Eric HELARD, Conseiller de Paris, vice-président de la fédération UDI de Paris
Peu de parisiens le savent, y compris dans le 16ème, mais la propreté est de la responsabilité pleine et entière du Maire de Paris, faisant du maire d’arrondissement un acteur sans pouvoir et impuissant face à l’exaspération légitime de la population : car il y a de quoi ! Il suffit d’arpenter nos rues pour constater l’accumulation des salissures, souillures, petites ou grandes dégradations qui abîment notre quotidien. D’année en année, la situation s’aggrave et ce malgré le seul pouvoir qui nous soit octroyé, celui de la protestation ! En effet, en dépit de nos actions répétées et insistantes doublées d’une pétition citoyenne de plusieurs milliers de signataires, aucun renforcement d’effectif ne nous a été octroyé. Pis encore, le passage aux 35 heures a eu pour conséquence une baisse d’effectifs horaires avec au total 400 heures hebdomadaires non restituées ! Seulement 4 agents ont été affectés à la verbalisation des actes inciviques pour tout le 16ème ! De qui se moque-t-on, car parallèlement, on a assisté médusés, entre 2011 et 2012, à une explosion sans précédent de la fiscalité relative à la propreté via la taxe de balayage qui a été augmenté de 600% pour certains parisiens !
Alors, si nous gagnons Paris, il faudra s’atteler d’urgence à une réforme en profondeur du système actuel pour faire de la propreté une priorité. Une nouvelle gouvernance de proximité sera instaurée en confiant au maire d’arrondissement de réelles prérogatives de propreté en créant notamment une brigade verte d’intervention : un maire responsable sera un maire qui agit ! Mais cela passera aussi par une privatisation du service de la collecte pour laisser aux agents publics le nettoyage exclusif de nos rues, en contrepartie d’une revalorisation de leur statut. Les infractions de propreté devront être fortement verbalisées y compris par les agents de surveillance du stationnement, car il faut que chacun soit responsable de ses actes : qui n’a jamais été choqué par le comportement de certains propriétaires canins ? La tolérance zéro devra être la règle !
Enfin, dans le cadre d’une politique globale, il faudra penser à développer des modes de collecte alternatifs qui ont fait leurs preuves dans d’autres grandes villes européennes, comme la collecte pneumatique.
Bref, la situation actuelle ne peut perdurer : le conservatisme de la municipalité sortante associé à une centralisation excessive des responsabilités ont fait de notre capitale la plus sale d’Europe ! Avec 30 millions de touristes par an, comment également ne pas s’inquiéter de l’image renvoyée au reste du monde…
Là encore, mobilisons nous pour refaire de Paris une capitale où il fait bon vivre ! La propreté n’est pas un luxe, elle est un droit, une condition essentielle de notre qualité de vie. Alors, votons pour le changement !
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