Les assouplissements retenus par le ministre de l’Education peinent à résoudre la double équation qualitative et financière que les collectivités doivent surmonter.
Si le pragmatisme semble guider la possibilité de regrouper les activités périscolaires sur un après-midi, le gouvernement manque de nouveau le coche d’une véritable refonte ambitieuse des rythmes scolaires, qui devrait se penser à l’échelle de l’année.
Cette réforme a été mise en œuvre précipitamment par la mairie de Paris, avec une amplitude horaire de la journée de classe inchangée, qui consacre un préoccupant record au sein des pays de l’OCDE.
Une première avancée a été annoncée ce matin, avec l’opportunité laissée aux collectivités d’alléger la semaine en raccourcissant les vacances scolaires. Cependant, le ministre ne semble concéder qu’une heure d’allègement par semaine, ce qui demeure bien trop insuffisant.
La porte ouverte à l’expérimentation reprend néanmoins une des propositions phares du groupe UDI-Modem, que le maire de Paris et Anne Hidalgo se sont entêtés à rejeter.
Aussi, le groupe s’interroge-t-il sur les conséquences pour Paris d’une telle revisite du décret en vigueur et demande à Anne Hidalgo de reconsidérer l’allègement de la semaine des écoliers parisiens.
Enfin, dans un contexte de contraction drastique des dotations de l’Etat aux collectivités territoriales qui s’accompagne d’un effort exigé de près de 11 milliards, alors même que Paris contribue à plus de 340 millions d’euros au titre de la péréquation, le volet financier est le grand oublié des annonces de Monsieur Hamon.
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