Vite ! Un plan de bataille pour le logement !
Disons les choses simplement, Paris est hors de prix. Pourquoi Paris est hors de prix ? Parce que, comme sur tous les marchés, et c’est une loi imparable, quand la demande est très largement supérieure à l’offre, les prix montent.
Il y a une pénurie de logements à Paris.
En réalité, il n’y a pas que 2 catégories de parisiens en matière de logement, … les très aidés dans le logement social et les très aisés dans le logement privé, … mais il y a une troisième catégorie oubliée, les « très serrés ». Serrés économiquement entre ces deux parcs immobiliers qui leur sont interdits, serrés physiquement dans des espaces trop petits, des appartements exigus d’à peine plus de deux pièces, serrés socialement parce que ce sont les oubliés, les silencieux, et les sans grade de la politique du logement à Paris, serrés financièrement parce que leur pouvoir d’achat diminue tous les jours …
Il faut sortir de cet étau en donnant un nouvel élan, au problème du logement à Paris, en exigeant un pilotage fort de la municipalité de Paris, en particulier dans le champ de la construction neuve.
Ce plan de bataille tient en quelques principes simples
Et d’abord en tout premier lieu, il nous faut fixer un objectif quantitatif, qui distingue la construction, de l’acquisition amélioration, et autres transformations d’usage.
Il faut établir à Paris un plan de constructions nouvelles sur les dix ans qui viennent, avec un objectif final ambitieux d’environ 50 000 logements vraiment construits. Et il ne faut pas seulement dire qu’on va construire, mais il faut dire combien de logements nouveaux et où.
Il faut un recensement de tous les sites, un inventaire complet du foncier disponible, une cartographie précise de toutes les surfaces, des friches et des emprises à reconquérir, tout ceci mis en œuvre par la ville de Paris, et ne rien attendre de complaisant, ou de spontané, de volontaire, de l’état ou de ses opérateurs dont on a déjà mesuré l’inertie et l’égoïsme dans ce domaine.
La Ville de Paris doit être en mesure d’exiger le foncier libérable, et non pas réduite à attendre qu’on lui cède.
C’est la raison pour laquelle ce plan de constructions nouvelles doit être équilibré, proportionné, et répondre aux différentes demandes de logement social, le locatif, l’accession à la propriété et à l’intérieur de chacune de ces catégories comprendre une part significative de logements intermédiaires et de logements familiaux de 3 pièces et plus, terriblement négligés aussi ces dernières années.
Normalement c’est au pied du mur qu’on voit le maçon … depuis 15 ans à Paris, c’est plutôt les colimaçons qui donnent le tempo d’une politique de construction de logements qui n’avance pas.
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